Technique instrumentale : modérer l’action des fléchisseurs profonds

Michel Ange chapelle sixtineDu point de vue biomécanique, la dernière phalange des doigts est mobilisée par les fléchisseurs communs profonds (FCP).

Ces muscles logés dans les avant-bras ont de très grandes qualités pour le musicien car, bien entraînés, ils sont incontestablement précis, rapides et puissants. En repliant la dernière phalange, ils initient la flexion du doigt entier. Ils jouent donc un rôle important que l’on pourrait qualifier de directeur, et se révèlent incontournables dans le jeu instrumental.
Une observation fine des problèmes ou des limitations rencontrés par certains guitaristes, mise au regard d’une compréhension globale de la biomécanique de la main, devrait cependant inciter le musicien à reconsidérer la prédominance de ces muscles.

Cette article tentera par ailleurs de réévaluer, sur un plan pédagogique, l’intérêt réel d’une mise sous tension systématique des FCP au cours de l’attaque de la corde, parfois recommandée dès les premiers leçons.

Rappels anatomiques

Flexion de l'articulation métacarpo-phalangienne grâce à la musculature intrinsèque, située dans la main

Flexion de l’articulation métacarpo-phalangienne grâce à la musculature intrinsèque, située dans la main

Le fléchisseur commun profond (FCP) appartient, tout comme le fléchisseur commun superficiel (FCS), à la musculature dite extrinsèque. Cela signifie simplement qu’elle est logée à l’extérieur de la main. A contrario, les muscles interosseux qui participent à la flexion de la première phalange par la mobilisation de l’articulation métacarpo-phalangienne sont situés dans la main (musculature intrinsèque).

La configuration anatomique des fléchisseurs communs, superficiels et profonds, permet des performances exceptionnelles au niveau des doigts. En effet, la longueur des muscles constitue d’ importants bras de levier, et leur localisation éloignée de la zone du mouvement permet la présence d’une importante masse musculaire, impossible à faire tenir dans la main.

Cette puissance dégagée autorise la préhension en force, qu’il s’agisse par exemple de s’agripper aux arbres ou de saisir fortement un objet.
Les FCP et FCS sont des fléchisseurs « communs » à l’ensemble des doigts d’une même main, ce qui signifie que c’est le même muscle qui actionne chaque doigt individuellement.

Des faisceaux différenciés permettent un certain travail d’indépendance, à la suite d’un apprentissage moteur plus ou moins poussé (dans le cas de l’apprentissage instrumental par exemple) mais cette indépendance demeure cependant relative (indépendance limitée également par la junctura liant le majeur et l’annulaire transversalement) voire fragile. En effet, en cas d’action réflexe, les doigts fonctionnent principalement de concert.
La différence entre le FCP et le FCS tient principalement à leur insertion au niveau du doigt, ce qui a des conséquences directes sur les phalanges qui seront mobilisées par la contraction musculaire.
Alors que le fléchisseur commun superficiel trouve son insertion digitale au niveau de la deuxième phalange, le fléchisseur commun profond s’insère au bout de la troisième phalange.

Fléchisseur commun profond des doigts

Fléchisseur commun profond des doigts

Fléchisseur commun superficiel des doigts

Fléchisseur commun superficiel des doigts

Afin de mieux distinguer ces deux muscles et leur incidence sur le mouvement, il peut être utile de les mobiliser en résistance.

DSC01085Pour isoler le FCP , il convient de bloquer la deuxième phalange et l’empêcher de se fléchir.

DSC01082Pour isoler le FCS il convient de permettre le relâchement de la dernière phalange, en la plaçant en extension passive.

Fléchisseurs, guitare et phylogénèse

Du point de vue de l’évolution, le fléchisseur profond est un groupe musculaire stratégique dans la lignée animal-homme.

système de griffe rétractile chez le chat

système de griffe rétractile chez le chat

Chez d’autres espèces, les félins notamment (à l’exception du guépard), le fléchisseur profond permet de faire sortir les griffes. Un astucieux système de tendon traversant rend celles-ci mobilisables par le FCP. Ce muscle, permettant la préhension et l’immobilisation des proies, actionne ainsi des griffes qui sont de véritables armes indispensables à la prédation et donc la survie de l’espèce.

pouce opposable chez le lémurien

pouce opposable chez le lémurien

Chez les lémuriens, considérés comme appartenant à une branche antérieure à la lignée simiesque, le pouce acquiert la faculté de s’opposer

aux autres doigts (grande opposition), ce qui donne une nouvelle fonction au muscle FCP. Ainsi, grâce à cette possibilité d’opposition, permise notamment par les fléchisseurs profonds, le lémurien possède la faculté de s’agripper aux branches et d’effectuer des gestes d’extrême précision, comme cueillir des fruits. Notons aussi que chez le lémurien les griffes laissent la place aux ongles. Bref, ce sympathique animal, malheureusement actuellement menacé, possède une bonne partie des dispositions nécessaires à la pratique de la guitare !

grasping

grasping

L’homme hérite bien entendu de ces facultés. La préhension devient très subtile et la main un outil très sophistiqué. Il est fascinant de noter que chez le « petit d’homme », l’action du FCP fait partie des quelques réflexes archaïques, comme la marche ou la succcion. Le grasping est en effet un réflexe d’agrippement qui consiste pour le nouveau-né à agripper un doigt placé dans la paume de la main. Cela est valable aussi au niveau des orteils du pied, probable héritage de la quadrupédie.

Guerre et paix : la griffe ou la caresse, l’arme ou l’outil

main en griffe

main en griffe

Chez le singe comme chez l’Homme, l’utilisation du FCP a acquis, outre son son aspect utilitaire, une fonction sociale très marquée.
Ainsi, la mise en griffe révèle une attitude d’opposition voire d’hostilité, dans le cas de l’attaque ou la défense. La main refermée, qui grâce aux puissants FCP se transforme en poing, devient une arme ou une attitude d’intimidation. La main ouverte « en griffe » est prête pour saisir fortement voire brutalement, les ongles retrouvent leur fonction de griffes et peuvent infliger des dommages considérables.

caresse chez le chimpanzé

caresse chez le chimpanzé

Inversement, l’utilisation de la main avec un inhibition du FCP revêt une fonction voire un symbolique très particulière.   La prise fine d’objet ou la caresse nécessitent en effet la mise en veille du FCP afin d’augmenter la zone de contact entre la pulpe du doigt et l’objet à caresser. Dans un tel cas, la pulpe épouse l’objet en glissant dessus tout en maintenant le contact. Ce mode d’utilisation qui épouse les formes transforme les doigts en formidable capteurs ultra-sensibles, permettant ainsi la récolte d’informations fines et autorisant, par exemple, la lecture en braille chez les aveugles ayant correctement entraîné leur sensibilité. La main devient un outil capable de véhiculer des informations et des sensations.

lecture en braille, FCP relâchés

lecture en braille, FCP relâchés

Un tel fonctionnement de la main autorise alors un plaisir tactile, favorable en ce qui nous concerne au plaisir du jeu et donc à la motivation.

Le lecteur pourra se rendre compte très simplement de la différence de nature entre les deux muscles en action. Il suffit d’essayer de prendre une pincée de sel avec les doigts en griffe, ou inversement  de décoller un étiquette adhésive récalcitrante avec la phalangette libre…

Motricité fine et mise en veille du fléchisseur commun profond

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Motricité fine en jeu dans une tenue problématique du crayon

Les gestes de la motricité fine chez l’homme impliquent souvent la mise en veille ou la modération des fléchisseurs profonds.

tenue de baguettes chiinoises

tenue de baguettes chinoises

Dans le cas de l’écriture et de la tenue du crayon par exemple, l’utilisation excessive du fléchisseur profond provoquera une prise en main crispée qui limitera les mouvements subtils d’avant en arrière du crayon, indispensables à une écriture fluide.
Il en va de même pour la tenue de couverts ou plus encore de baguettes chinoises.

Modérer le fléchisseur profond : une option pédagogique bénéfique

Observer un débutant en train de produire son premier son de manière totalement spontanée est toujours très intéressant, car l’utilisation du FCP est systématiquement utilisé lors du premier pincement de corde, à la manière d’un grasping !

Si les débutants l’utilisent de manière spontanée dans le pincé, concernant le buté et compte-tenu de l’angle d’attaque du doigt, son utilisation n’est pas aussi évidente car elle s’oppose à la résistance de la corde, à plus forte raison pour le majeur. Selon certains professeurs, cette résistance devrait être dépassée afin que la phalangette ne se retourne pas lors de la mise en vibration de la corde.

Quant à la main gauche, les doigts sont souvent assimilés à de petits marteaux, la phalangette devant se placer à angle droit de la touche, ce qui provoque une mise sous tension de celle-ci de manière quasi permanente dans le cas de la conservation d’une position « académique » tout au long du jeu.

Le fait que le FCP soit utilisé par le débutant de manière spontanée ne signifie pas forcément que cette tendance doive être encouragée. Cette sur-utilisation de la dernière phalange de la main droite qui se voit trop souvent chez le débutant doit être considérée comme le symptôme d’un manque de maîtrise fine des groupes moteurs.

La conséquence en est le plus souvent un jeu en force produisant un son désagréable du fait d’une mise en vibration de la corde perpendiculaire à la table, et manquant d’épaisseur dans le pincé . Dans le pire des cas, le guitariste utilise la griffe complète, qui consiste en un co-contration des fléchisseurs et des extenseurs. La mise en griffe, qui associe utilisation des FCP et l’extenseur des doigts, provoque immédiatement une main crispée. La main peut même sautiller, étant mue par le poignet ou l’avant-bras, et provoquer une claquement intempestif des cordes sur la touche.

Pour éviter ce problème, le professeur peut être tenté d’orienter un tel élève vers un jeu utilisant majoritairement la technique du buté. Cela n’est pas une mauvaise chose en soi mais ne résout en rien la question.

Quels objectifs ?

Quels devraient être du point de vue pédagogique les objectifs des premiers exercices de mise en vibration de la corde ?

– Le débutant devrait être bien conscient des sensations de contact entre la corde et le doigt.
– Les forces mises en œuvre par l’élève devraient être bien proportionnées au geste souhaité, un simple « mi » en buté ou en pincé ne devant nécessiter que le minimum de force.
– Les séquences musculaires nécessaire au geste devraient être mises en place en évitant toute compensation ou co-contraction inutile, la plus classique étant la mise en griffe.
– Enfin, dès le début, une bonne qualité sonore doit être exigée afin que l’oreille de l’élève soit toujours l’organe modérateur et contrôleur du geste.

Une option pédagogique efficace est d’introduire dès le début de l’apprentissage le groupe musculaire permettant de débrayer la dernière phalange, et donc de ne mobiliser de doigt que par le fléchisseur commun superficiel.

Cela présente les avantages :

– De permettre à l’élève de prendre conscience de ses deux groupes musculaires fléchisseurs afin d’être capable plus tard de doser harmonieusement les synergies
– De développer dès le début un « palper » de la corde en gardant la phalangette libre, ce qui aura une incidence immédiate sur la qualité sonore.
– D’introduire dès que possible la technique du pincé de qualité, après avoir pris soin de bien positionner la main droite (qui en général est positionnée trop haute au niveau des cordes)
– D’anticiper l’introduction du jeu avec les ongles qui se fera sans problème, tout risque de jeu en griffe étant écarté
– De mettre en place les correctement les séquences d’action-inhibition des muscles agonistes et antagonistes afin d’intégrer un schéma moteur correct, avec notamment un relevé de doigt n’intervenant qu’après l’inhibition des fléchisseurs. Cela permettra de prévenir au maximum les risques futurs de dysfonctionnements, qui peuvent aller du jeu bridé par des compensations ou des co-contractions à la dystonie de fonction.

Certes, un geste harmonieux complet nécessite une certaine dose d’utilisation du FCP, en fin de geste notamment. Il est donc légitime de se demander si l’apprentissage du geste juste qui l’intégrerait ne serait suffisant pour prévenir les écueils possibles. Cependant, il nous semble plus clair et plus efficace de n’introduire le FCP que plus tardivement dans l’apprentissage, dans une deuxième phase seulement. Cette introduction décalée prémunit l’élève du risque d’une prédominance du FCP qui reste en effet toujours réel, en raison de réflexes archaïques gravés au plus profond du fonctionnement de la main de l’homme.

Un exemple d’apprentissage de l’attaque butée

L’élève photographié ici n’a jamais joué de guitare. Il s’agit donc d’une première expérience de jeu en buté qui n’aura pris que quelques minutes.

Travail sans l’instrument

IMGP6324Travail préparatoire sans l’instrument. L’élève pose sa main sur une table ou sur la guitare retournée. Les doigts reposent passivement, hormis l’auriculaire levé afin de mobiliser la partie cubitale et donner une structure plus tonique à la main.

IMGP6328L’élève met en action son index à partir du fléchisseur superficiel. Pour cela, il fera bien attention à ne pas griffer mais au contraire à rendre la phalangette complètement souple.

IMGP6330Le geste se poursuit. En fin de course, la phalangette est complètement libre. Pour donner une image évocatrice, le doigt peut être comparé à un pinceau. Le doit revient ensuite à sa position initiale.
Le geste est à répéter plusieurs fois, puis individuellement au majeur et à l’annulaire et enfin les doigts ensemble. L’élève peut sentir l’action du doigt yeux fermés pour bien mémoriser la sensation.

Travail avec l’instrument

DSCN1339La main correctement positionnée, l’élève place son doigt contre la corde grâce à ses interosseux. A ce moment précis, la corde ne bouge pas, les fléchisseurs n’étant pas actionnés.

DSCN1345Le fléchisseur superficiel entre en action,la phalangette totalement libre. Le bout du doigt se plie, mais la phalange reste en contact avec la corde, l’action musculaire étant minime. La corde elle-même bouge peu.

DSCN1349Puis la corde est mise en tension, l’action musculaire s’accentuant; la corde va être mise en vibration, produisant le son.

DSCN1350Fin de l’action : le doigt vient reposer sur la corde inférieure. Point très important : la contraction des fléchisseurs cesse totalement afin de permettre le relever du doigt. Cela peut être vérifié visuellement en observant la tension nulle de la corde sur laquelle le doigt vient reposer. Dès lors, le doigt peut venir se replacer pour recommencer le cycle.

L’attaque pincée diffère très peu de cette séquence, le pincé impliquant principalement une position légèrement abaissée de la main droite.

Une fois le geste acquis et le schéma moteur bien intégré, l’introduction plus tardive du fléchisseur profond sera facile et naturelle. Une modulation des deux muscles permettra alors un jeu en souplesse et subtilité, tandis que le guitariste pourra bénéficier à la fois des avantages du FCP en termes de rapidité et de précision, et des avantages du FCS en matière de sensibilité de la pulpe et d’adaptabilité du doigt.

A un niveau plus avancé, le débrayage du FCP permettra de développer un nouveau « palper » de la corde, provoquant instantanément un jeu plus souple et un modification de la sonorité. Bien entendu, certains gestes techniques ne peuvent se passer de son utilisation, dans le tremolo par exemple. Cependant dans de nombreux cas cette ouverture vers un nouveau fonctionnement de la main enrichira le guitariste et lui proposera des options techniques et musicales fertiles.

Main gauche : point trop n’en faut !

Francisco Tarrega "prenant la pose"

Francisco Tarrega « prenant la pose »

Le musicien doit savoir garder un sens critique et ne pas prendre pour argent comptant les recommandations trouvées dans telles ou telle méthode ou les représentations ostentatoires des pochettes de disques ou les photographies historiques.
C’est le cas de la position que devrait adopter la main gauche. Dans la grande tradition académique, les doigts devraient se positionner de manière perpendiculaire au manche, se posant sur la touche à la manière de petits marteaux. Si dans des cas particuliers ce fonctionnement est le meilleur voire l’unique, lors du jeu en tierces par exemple, il ne devrait pas être systématique.

flexion "pacifique" du deuxième doigt de la main gauche

flexion « pacifique » du deuxième doigt de la main gauche

En effet, selon les morphologies particulières et surtout le contexte technique, une telle préconisation peut se révéler néfaste, notamment en sollicitant de manière excessive les fléchisseurs profonds qui peut se combiner avec une flexion excessive du poignet. Il ne faut donc pas hésiter, surtout dans les basses, à jouer avec une phalangette inclinée, en aplatissant la pulpe quitte à recouvrir la corde supérieure.

En conclusion

Afin d’acquérir un jeu subtil et équilibré, le musicien doit savoir isoler les groupes musculaires  nécessaires au geste optimal.
À son niveau, le professeur de guitare a la responsabilité toute particulière de mettre en place les schémas moteurs les plus efficaces chez l’élève. Au travers de sa pédagogie, il doit ainsi permettre à l’élève de recruter les groupes musculaires adéquats dès le début de l’apprentissage, ce qui peut concrètement devoir nécessiter la mise en place d’exercices d’isolation, avec ou sans l’instrument.
Le choix d’un apprentissage mettant en veille le fléchisseur profond aux débuts instrumentaux, tout comme le travail hors instrument, ne sont pas des pistes explorées par la tradition pédagogique.

Cependant, elles permettent de répondre efficacement à certaines problématiques essentielles de l’apprentissage, que sont notamment la mise en place d’une rétroaction contrôlée par le toucher, du plaisir du jeu mais aussi d’une prévention des risques ultérieurs.

5 réflexions sur “Technique instrumentale : modérer l’action des fléchisseurs profonds

  1. Bonjour,

    Tout d’abord, merci pour cet article, le blog et votre travail en règle générale. J’ai beaucoup aimé vous lire car j’ai enfin compris ce que je faisais naturellement à la main droite et pourquoi l’exercice de fixation, mis en place après avoir minutieusement observé le jeu d’un de mes professeur fonctionnait. Comme de quoi, il est toujours possible d’en apprendre sur la technique, malgré les nombreuses lectures disponibles sur le marché.

    Je donne tout de même mon exercice que j’ai appelé « exercice de fixation » et qui ressemble fortement à celui sur le dos de la guitare : les doigts de la main droite sont placés sur les quatre premières cordes (a sur 1, m sur 2,…) et chaque doigts doit jouer en appui, plusieurs fois. Cela entraîne toujours une bonne position de main droite et un mouvement correct de chaque doigt, en relâchant inévitablement la dernière phalange.

    Encore merci!

  2. merci beaucoup
    cela remet beaucoup en question la pédagogie de la guitare, mais c’est ce qu’il faut pour avancer…non ?
    j’en tiendrai compte dans mon enseignement en tout cas

  3. excellentes recherches ! très fouillées
    mais je ne comprends pas : sur les 3ème photo de la main sur la guitare, la phalangette est pliée dans le mauvais sens….
    il me semble qu’on ne doit jamais plier le bout du doigt et que c’est un gros défaut non ?

    • Merci pour votre commentaire.

      La dénomination de « défaut » se rapporte à un écart constaté par rapport à des normes considérées à un moment donné comme correctes.
      Celles-ci ont changé dans le temps à ne nombreuses reprises. Par exemple, il y a pas si longtemps, certains préconisaient une position différente pour les hommes et les femmes.
      Cette article discute du bien-fondé du maintien de la dernière phalange en rectitude au moment de l’attaque, pour éviter ce retournement du doigt.
      Je considère pour ma part qu’il est plus important de s’assurer du relâchement de cette phalange que de rechercher sa raideur.
      La phalange retournée est la preuve absolue de la décontraction du FCP pour l’élève comme pour le professeur.
      L’élève photographié n’a que quelques minutes de guitare derrière lui, et pourtant le geste est correct. Cette séquence musculaire bien maîtrisée au début le l’apprentissage est pour moi plus importante que le retournement du doigt qui est, sauf hyperlaxité de cette articulation, en vérité sans importance à ce niveau.

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