José de Tourris, infatigable ambassadeur de la guitare
Dans le monde de la guitare, nombreux sont les pionniers qui ont contribué par leur enthousiasme et leur engagement à promouvoir l’instrument, contribuant ainsi à lui donner ses lettres de noblesse.
José de Tourris est indéniablement l’un de ceux-ci. Infatigable ambassadeur de la guitare, il a impulsé le développement considérable de l’instrument dans la région du Mans depuis les années 1960. Professeur à l’École Nationale de Musique de la Vallée de Chevreuse à Orsay de 1966 à 1990, il a également contribué à former nombre de professionnels renommés.
A 89 ans, José de Tourris est toujours un jeune homme svelte et alerte, au regard vif et malicieux. Preuve de l’éternelle passion qui l’anime, ses yeux pétillent dès que l’on évoque la guitare. Il donne encore quelques leçons à son domicile, qui sont toujours des moments de partage recherchés par ses grands élèves, qui sont en vérité des amis.
C’est avec une très grande gentillesse et disponibilité que José de Tourris a accepté de nous recevoir chez lui. Il nous a ainsi décrit l’extraordinaire engouement pour la guitare pendant la période des années 1960 à 1980.
Son témoignage, empreint d’humour mais aussi de modestie et d’émotion, nous permet également d’entrevoir, au travers de savoureuses anecdotes, quelques facettes de son parcours aussi atypique que passionnant.
Cette expérience intéressera sans doute les professeurs de guitare actuels, dont le cadre professionnel s’est considérablement modifié depuis, et qui s’imaginent peut-être difficilement la grande liberté pédagogique qui avait cours alors.
Voici donc quelques extraits de notre entretien :
José de Tourris, pouvez-vous nous dire comment vous avez rencontré la guitare ? Quelle a été votre formation ?
J’ai entendu pour la première fois le son de la guitare avant la guerre, vers 1937-38, en écoutant des disques d’Andrés Segovia et d’Atahualpa Yupanqui qui appartenaient à l’un de mes oncles. J’avais alors 12, 13 ans. Ma mère aurait voulu que j’apprenne à jouer du piano, mais ayant vu comment les leçons se déroulaient je n’avais aucune envie d’en faire… Bien que j’aimais beaucoup en écouter, apprendre le piano me paraissait une torture !
Mon premier contact physique avec la guitare fut pendant la guerre. Originaire de Paris, j’étais alors réfugié au Mans chez des cousins. Dans le grenier se trouvait une guitare ancienne, du début du XIXè siècle, sur laquelle j’ai commencé à jouer tout seul, car de fait il n’y avait que peu de matériel à disposition à l’époque : peu de partitions, de méthodes, encore moins de professeurs.
Je me souviens également, toujours pendant la guerre, d’un guitariste qui accompagnait avec virtuosité une chanson de Charles Trénet, sur des paroles de Verlaine : j’ai été littéralement sidéré ! [José de Tourris chantonne « les sanglots longs… »en mimant des traits de guitare avec un grand sourire]
J’ai appris à lire la musique tout seul : à la base ma formation est donc essentiellement autodidacte. À ce moment, la guitare m’intéressait en amateur, j’aimais en jouer, mais je n’imaginais pas devenir professionnel.
Puis en 1950, à l’âge de 25 ans, j’ai été immobilisé une année entière en raison d’une tuberculose. Resté ici au Mans, ou en séjour dans la famille en montagne, je passais mes journées à apprendre seul la guitare. Cette maladie m’a permis de prendre conscience que la musique correspondait à mon aspiration profonde.
Enfin, plus tard, je suis allé à Paris pour suivre les cours de flamenco de Ramon Cueto à l’Académie de guitare, rue Descartes.
Les cours, qui se déroulaient sous forme collective, étaient passionnants. Nous sommes par la suite devenus amis. Quant au classique, je m’y suis mis tout seul, en regardant et en écoutant.
Pouvez-vous nous décrire quelle était la situation de la guitare dans les années 1960-1970 ?
À partir des années 1960 il y eut véritablement un engouement très important pour la guitare, grâce notamment à des interprètes exceptionnels comme Segovia qui ont fait pénétrer la musique dans toutes les couches de la population. En revanche, il y avait une très grande pénurie de professeurs. Ils étaient pour ainsi dire inexistants, en province comme à Paris ! Et il y avait un véritable intérêt pour la guitare classique, y compris au sein de la jeunesse.
Pendant les années 1970, la guitare marchait toujours très fort. Les concerts de Segovia, qui venait tous les ans à Paris, étaient quelque chose d’incroyable. Une fois, en 1973 je crois, il est resté à l’affiche au théâtre de la ville pendant une semaine, interprétant un programme différent de 45 minutes chaque soir, par cœur ! J’ai également assisté au premier concert de John Williams à 17 ans, où il remplaçait Segovia. Bream quant à lui est passé à la faculté d’Assas, avec un programme luth et guitare, dans une immense salle : c’était plein à craquer ! Narcisso Yepes enfin était une grande vedette.
A cette époque, on se recopiait à la main la Danse caractéristique de Brouwer qu’il avait composée à 14 ans ! Il s’agissait vraiment d’une autre époque…je me souviens aussi avoir connu le Friedrich des débuts, et j’ai fait acheter plusieurs guitares de ce jeune luthier pour certains élèves.
Comment en êtes-vous arrivé à devenir un professeur recherché dans la région mancelle ?
Mon intention alors n’était pas de devenir professionnel, et en vérité je ne m’étais jamais posé la question car j’ai toujours joué par pur plaisir. Mais, alors que j’habitais au Mans, les élèves sont venus à moi, par le bouche à oreille au départ, me sollicitant spontanément pour que je leur enseigne l’instrument.
Les cours se sont alors développés très vite. Il fallait parfois donner cinq cours simultanément ! Nous étions sur deux sites, et il y eut jusqu’à 300 élèves. Les plus grands élèves prenaient en charge les moins avancés, bref, on se débrouillait, on faisait comme l’on pouvait !
A cette époque, beaucoup de mes anciens élèves sont devenus professionnels à leur tour car il y avait une forte demande de professeurs, et pas seulement dans le classique : jazz manouche, flamenco etc
Puis en 1966 j’ai été contacté par la ville d’Orsay qui souhaitait ouvrir une classe pour son école de musique municipale. Celle-ci est très vite devenue une école nationale, en 1975, sous la direction de Pierre-Yves Leroux et avec une excellente équipe pédagogique, dans toutes les disciplines : André Isoir à l’orgue, Marcel Azzola à l’accordéon, Jean-Claude Dainault à la flûte par exemple.
J’ai alors arrêté de donner une grande partie des cours au Mans, ne pouvant plus assumer une telle somme de travail. Localement, les cours s’étaient développés dans les maisons des jeunes, pour devenir en quelque sorte institutionnalisés.
En dehors des cours, vous avez mené beaucoup d’actions localement en faveur du développement de la guitare…
Il faut reconnaître que l’ambiance était très favorable alors, portée par la popularité de grandes vedettes comme Segovia ou le duo Presti-Lagoya, et une promotion en faveur de la musique classique bien plus importante qu’aujourd’hui. Je pense par exemple au Grand Echiquier de Jacques Chancel.
Effectivement, il y eut beaucoup d’actions au niveau de la région du Mans dans ce sens : les « nuits insolites » par exemple. Commençant à six heures du soir, elles associaient de manière très conviviale des concerts nocturnes avec dîner ! On faisait alors des concerts sans arrêt.
Nous avons également créé le « Carrefour de la guitare », en faisant venir de grands artistes, pas seulement classiques d’ailleurs : je me souviens de la venue de Marcel Dadi par exemple. Boulou et Elios Ferré, à la guitare manouche, Pepe Martinez en flamenco, Philippe Jouanneau, Christian Chanel, Évelyne Schönfeld parmi d’autres sont venus pour le classique. Cela s’est déroulé en partenariat avec le département, à l’Abbaye de l’Épau, un très beau cadre dans lequel nous avons fait d’autres concerts en dehors de cette manifestation.
Nous avons également beaucoup participé aux « Cénomanies », qui étaient une grande fête historique dans le vieux Mans, une manifestation populaire très suivie organisée par la municipalité. Les visiteurs costumés avaient l’entrée gratuite ! Nous faisions des concerts de musique ancienne nous aussi en costume d’époque, avec un programme différent selon la thématique de l’année : Moyen-âge, Renaissance, XVIIIè siècle…Nous y jouions en tant qu’association « guitare et musique », en mêlant professionnels et amateurs, alternant solos et ensembles d’une dizaine de musiciens, accompagnant parfois d’autres instruments, comme le violon. Les concerts duraient 35 minutes, nous en faisions trois ou quatre dans une journée, samedi et dimanche ! Le public était très réceptif, il faisait la queue dehors, et c’était systématiquement plein.
Et bien sûr nous avons développé les stages, dont le célèbre stage de Vivoin. Sont venus de grands professeurs : Évelyne Schönfeld, Carel Harms, remplacé ensuite par Christian Chanel, Philippe Jouanneau, Lucien Battaglia,…Il y avait ainsi toujours une bonne trentaine de stagiaires, si ce n’est une quarantaine, au début pendant dix jours, puis sur une semaine entière. Ces stages ont eu un bon succès, notamment entre 1975 et 1997, à tel point qu’une année nous avons même organisé deux stages. Au début, avant la rénovation du site, nous jouions véritablement dans les décombres, et certains stagiaires campaient sur place…
Pouvez-vous nous dire quelques mots de votre carrière artistique ?
Oui, j’ai fait beaucoup de concerts en musique de chambre et en soliste, notamment entre 1960 et 1975. Mes partenaires étaient notamment Jean Marie le Borgne à la flûte, Jacqueline Bender à la Harpe, Claude Bouix-Alberts et Marie Gailllard au violon, ou encore Chantal Grolleau-Lecoq à l’alto, Rémy-Pierre Butsch à la guitare…Nous avons aussi donné de nombreux spectacles avec une excellente danseuse de flamenco espagnole, Nita Alonso, qui ensuite a embrassé une carrière de comédienne. Nous avions ainsi monté un spectacle sur Federico Garcia Lorca, alternant des textes en français et en espagnol. J’adorais accompagner la danse.
J’ai également beaucoup joué dans les cabarets du quartier Mouffetard et de la place de la Contrescarpe, comme
par exemple chez Solange, rue Tournefort. Nous avons également composé des chansons avec Marielle Clarmont, et j’ai passé l’examen de la SACEM pour devenir sociétaire.
J’ai par ailleurs aimé accompagner un très bon chanteur, Arturo Menendez, avec qui nous faisions de la musique sud-américaine. Nous avons fait beaucoup de concerts, et également enregistré un disque. Malheureusement, ce chanteur est décédé trop jeune, il était de très grand talent.
Quelles ont été vos relations avec le club plein vent et l’association guitare et musique ?
Il y avait le « club plein vent » rue Descartes à Paris, qui était le lieu d’une académie de guitare très active, l' »Académie de guitare de Paris ». Le club appartenait à Gilbert Imbar qui fut le fondateur de l’académie. Il ne jouait pas de guitare, mais l’aimait profondément et agissait en tant que mécène passionné.
Il y avait toujours une grande activité : l’Académie donnait des cours, et le club accueillait des concerts tous les soirs. S’y produisaient par exemple Ramon Cueto, José Maria Sierra, Alain Mitéran…
J’y étais au début encore élève. Et puis parfois, les élèves devenaient professeurs. C’est ainsi que j’ai enseigné le classique une fois
par semaine à l’Académie de guitare, qui a ensuite déménagé passage Verdeau, dans les années 70. La formule était un peu différente, le passage étant fermé tôt en soirée, les concerts étaient plus tôt, en journée.
Au Mans, nous collaborions avec le cercle « guitare et musique », qui était à la fois une revue consacrée à la guitare et une association pour laquelle nous étions devenus naturellement et amicalement des correspondants. J’y ai publié quelques arrangements. Gilbert Imbar est venu plusieurs fois au Mans, nous y avons organisé des concerts.
Par ailleurs, ce promoteur infatigable de la guitare avait acheté un ancien village très agréable dans les Cévennes, à Pallières, pour le réhabiliter et le dédier à la guitare et à l’art en général. C’était un endroit magnifique qui a accueilli des stages d’été de 1961 à 1969-70, avec des cours, des concerts, des soirées. J’y emmenais des élèves. Malheureusement, Gilbert Imbar est tombé malade et a dû abandonner le projet.
Pouvez-vous nous parler de votre carrière de professeur au conservatoire d’Orsay ?
J’y ai été professeur de 1966 à 1990, date à laquelle j’ai pris ma retraite. Nous étions quatre professeurs : Marc Vic, Jacky Cousseau, Philippe Jouanneau et moi-même. Il y avait donc une classe importante, et la guitare profitait sans aucun doute de l’ambiance particulière du lieu. J’ai en effet remarqué, pour avoir connu deux prix Nobel qui aimaient bien la guitare, que la guitare était considérée favorablement par les scientifiques, qui l’apprenaient volontiers et facilement ! Être professeur à Orsay me permettait également d’être actif sur Paris…
Quelles ont alors été vos grandes orientations pédagogiques ?
Nous avions une grande liberté pédagogique. Pour ma part, je cherchais à ce que l’élève prenne goût et ait envie de travailler par lui-même. La musique ne doit pas être une torture !
Je faisais jouer les élèves, je les ai poussés à jouer en public, le plus tôt possible, pour démarrer sous forme collective. La musique est un art collectif, qui a une dimension collective. Ce sont les rencontres qui m’ont fait aimer la musique. Cette passion s’est transmise je l’espère !
Quelle était concrètement cette dimension collective que vous donniez à votre enseignement ?
Au Mans, par nécessité au début, les cours étaient collectifs, avec quatre élèves à peu près du même niveau pendant une heure. Il fallait gagner du temps ! Ceci était pendant les deux premières années.
Concrètement, on faisait de la technique ensemble au cours, des exercices d’arpèges par exemple. Les élèves notaient sur leur cahier les leçons techniques à travailler pendant la semaine, avec souvent une même étude pour chacun. Nous jouions parfois le même morceau à l’unisson. Les élèves apprenaient à lire dès le début, ils apprenaient le solfège « sur le tas », et on faisait si besoin des exercices rythmiques sur la guitare. Et puis il y avait toujours un grand travail de préparation de concert en public, au minimum une fois par an.
Ensuite, dans les niveaux plus avancés, le travail était plus individualisé.
A Orsay, je continuais à enseigner aux débutants de 7-8 ans sous cette forme collective de trois ou quatre élèves pendant une heure. C’était un choix pédagogique qui ne m’était pas imposé mais que j’estime fructueux et bénéfique, surtout les deux première années. Ce fonctionnement, apprécié par les élèves, permettait aussi d’aller plus vite. En général, je trouve que pour les petits, le groupe, c’est bien… Ensuite, le cours individuel devient plus approprié. Bien sûr, cela dépend, il s’agit de directions générales.
Que pensez-vous du système de cycles, et des examens, et d’autres modalités actuelles ?
A vrai dire je ne peux rien dire au sujet des cycles, car cela s’est mis en place à mon départ, et n’ayant pas expérimenté je n’ai pas d’avis sur la question. Je trouve que le fait de passer des examens est bénéfique, car cela force à jouer…mais bien sûr avec souplesse, je ne suis pas partisan de « saquer » ! Il faut bien sûr tenir aussi compte du travail effectué pendant l’année, avec par conséquent l’avis du professeur. Dans les jurys, je demandais toujours l’avis des professeurs. Il y a donc un équilibre à trouver. Mais de manière générale, je trouve que passer les examens, ce n’est pas mal.
Ici au Mans, nous étions en quelque sorte « hors cadre », mais nous nous arrangions pour organiser tous les ans un petit examen, avec des morceaux par niveau, et j’encourageais les élèves à les passer, bien qu’ils ne fussent pas obligatoires…Certes certains étaient réfractaires, on ne les forçait pas, mais finalement assez peu.
Cela se déroulait dans une ambiance sympathique, sans stress, mais restait sérieux : il y avait un morceau libre, un morceau imposé, facultativement un morceau de flamenco, des aspects techniques à maîtriser, comme des accords simples à connaître en première année. Bon, on ne donnait publiquement les résultats que des meilleurs ! Le fait d’être en groupe motivait beaucoup. Nous le faisions entre nous, sans trop de prétention, mais finalement cela ne marchait pas si mal, car de cette manière de fonctionner sont sortis certains qui ensuite ont pu faire une belle carrière.
Pouvez-vous citer quelques professionnels que vous avez formés ?
Oh, cette manière de présenter les choses me gêne, et je préfère dire que certains professionnels ont démarré la guitare et y ont pris goût avec moi. Ainsi exemple Jean-François Fourichon, Philippe Rayer, Nicolas Courtin, Philippe Jouanneau, Jean-Pierre Dévaux, Jean-Louis Feldman, Claude Gaisne, Chantal Daboudet…Certains ont poursuivi au CNSM et ont fait une belle carrière de concertiste et de professeur. Ils ont démarré à Orsay ou au Mans avec moi, parfois pendant plusieurs années.
Certes je leur ai donné le goût de la guitare, je les ai fait jouer, mais je n’ai aucune prétention de les avoir formés ! J’ai été en quelque sorte le « démarreur », le terme me convient bien.
En portant un regard distancié sur votre parcours, de quoi êtes-vous le plus satisfait ?
Oh! de rien…
Formulant différemment, qu’est-ce qui rétrospectivement vous fait le plus plaisir ? Et inversement, avez-vous des regrets ?
Probablement, le fait d’avoir donné le goût de la guitare à beaucoup d’élèves m’a fait plaisir. J’ai eu la satisfaction de voir les gens réussir…mais cela m’a bouffé ! Mais enfin, on ne peut pas tout faire…
Bouffé, vraiment ?
Oui, le terme est juste dans la mesure où cela m’a empêché de me développer plus : j’aimais beaucoup la scène, le contact avec le public…Mais il faut assurer ! et donc travailler sa technique… Je n’ai pas eu assez de temps pour travailler pour moi, et j’ai commencé sans doute un peu tard. Je ne suis pas arrivé au niveau que j’aurais voulu. J’aurais aussi préféré faire plus de concerts, mais je n’ai pas pu, étant bloqué par le nombre d’élèves. Mais on ne peut pas tout faire !
Pouvez-vous parler de votre travail de transcriptions ?

Recueil américain de transcriptions par José de Tourris
Oui, j’ai eu une intense activité de transcription. Cela s’est produit un peu par hasard : un éditeur américain présent à Pallières m’avait sollicité pour réaliser des transcriptions pour les États-Unis, qui disposaient de très peu de matériel à l’époque. Ces arrangements marchaient très bien aux États-Unis, ainsi qu’au Canada et au Japon, et ils sont d’ailleurs toujours au catalogue de l’éditeur. J’ai réalisé des arrangements classiques, de musique ancienne, mais également de variété, comme des succès de Simon et Garfunkel !
Dernière question, Monsieur de Tourris, aujourd’hui, quel est votre rapport à la musique ? Je vois une partition de Barrios sur votre pupitre [Souvenirs d’un rêve, titre initial d’Un Sueno en la floresta]…Travaillez-vous des nouvelles pièces ?
Oui, j’essaye de travailler quotidiennement, une demi-heure, une heure, cela dépend des jours… Je rejoue des anciens morceaux, j’en apprends quelquefois de nouveaux, cela fait travailler la mémoire… Actuellement je découvre un peu plus le répertoire de Barrios, c’est très intéressant !
J’adresse mes sincères remerciements à Anne-France de Tourris pour son aide à la réalisation de cet article, ainsi qu’à Pia Imbar pour la diffusion des documents guitare et musique.
Liens
http://josedetourris.over-blog.com, un blog en construction développé par Anne-France de Tourris et mettant en ligne des transcriptions de José de Tourris
Hommage à Gilbert Imbar, un article de Patrice Champarou sur le club plein-vent
guitare et musique, interviews et concerts, 1969, à Pallières en Cévennes, première partie
revue guitare et musique, numéro 1, mai 1955
revue guitare et musique, numéro 2, juin-juillet-août 1955
revue guitare et musique no 3, septembre 1955
Pingback: José de Tourris nous as quittés | Guitare et pédagogie, un blog de Mathieu de Person
Merci de réveiller autant de souvenirs précieux de l’histoire de la guitare à travers ce bel article sur José de Tourris.
Votre blog est d’une haute tenue et j’en recommande la consultation!
Quelle chance de tomber un peu par hasard sur cet article ! Mon premier stage à VIVOIN c’était en AOUT 1981 avec José, Christian et Marie. Souvenirs imperissables ! José toujours souriant, acueillant et disponible nous avait entre autre orientés sur une pièce de PRAETORIUS que nous avions joué tous ensemble en concert de fin de stage. Et puis on avait découvert « CAMPO » de A.CARLEVARO. C’était un vrai été à VIVOIN, il faisait soleil et on jouait des heures dehors autour du Prieuré. INOUBLIABLE.
Merci Mathieu pour ce bel hommage à José de Tourris chez qui j’ai pris des cours dans les années 60. À cette époque mes parents m’avaient acheté une guitare à Andorre, guitare que j’ai d’ailleurs toujours aujourd’hui.
Votre article me replonge une cinquantaine d’années en arrière non sans une certaine nostalgie..
Merci Monsieur de Tourris pour le bonheur que vous m’avez procuré avec votre guitare et bravo à vous Mathieu qui semblez marcher sur ses traces.
Un commentaire de jean-François Fourichon déplacé ici
https://guitare-et-pedagogie.net/about/livre-dor/
Fourichon Jean-François dit :
1 décembre 2014 à 12:50 Modifier
Je suis tombé par hasard sur votre Blog et ai pris connaissance de l’article interview sur José de Tourris. Cela m’a beaucoup touché.
Je dois beaucoup à José, qui comme à de nombreux autres manceaux a su partager et me transmettre sa passion pour la guitare.
Les moments passés au rez-de-chaussée de sa maison font partie des meilleurs souvenirs de ma vie. Une ambiance particulière y régnait, et le stage de Vivoin a été pour moi -et mes camarades aussi d’ailleurs – déterminant dans mon choix de devenir guitariste professionnel.
Merci à vous de lui transmettre toutes mes amitiés, ainsi qu’à sa femme. Par ailleurs je suis content de savoir par votre blog que les cours à l’université du Maine existent toujours et qu’ils profitent à de jeunes manceaux.
Bravo pour ce bel hommage. Assurément José et son école ont initié cette passion qui m’habite toujours! Cours, stages, concerts… Il y avait un « souffle » auquel je repense avec une certaine nostalgie. j’ai quelques documents de cette époque, photos, articles de presse. Il faudrait que je remette ça au jour après quelques fouilles archéologiques… s’il y a des intéressés?
Merci infiniment pour cette page… j’ai connu José à Pallières, sa bonne humeur communicative, ses chansons antillaises et quelques autres gentiment grivoise… oui ça remonte à quelques années 😉 Je suis également en contact avec ma « presque voisine » Pia Imbar, qui n’a pas connu son grand-père, et je suis en train d’essayer d’élucider la chronologie du « Plein Vent ». Je cherche désespérément l’intégrale du film sur Pallières, et il va sans dire que tout témoin de l’époque qui souhaiterait entre en contact avec moi serait le bienvenu.
Bonjour, l’appel est lancé ! Vous souhaitant des retours fructueux,
Cordialement MdP
Pour Patrice Champarou: j’ai visionné il y a un an ou deux, un film sur Pallières chez Michel Grizard qui fut l’élève de Ramon Cueto… puis son gendre! De même, j’ai épousé la fille d’un musicien qui a bien connu et fréquenté le Club Plein Vent et dont on trouvait quelques chansons dans la regrettée revue Guitare, Musique et Poésie. Ni Michel, ni moi n’avons connu cette époque mais avons pas mal de documents sur ce riche passé méconnu de la guitare.
Beau travail. Beaucoup de renseignements précieux.
Ancien élève de l’Académie de guitare, je retrouve des noms connus.
Actuellement professeur de guitare dans la région lyonnaise, je trouve ce blog très intéressant.
Merci Mathieu pour ce beau et riche travail; Tes mots et ceux de José me ramènent quelques années en arrière non sans une certaine nostalgie. Amicalement